Jean-Marc, le CELI et l’ARC : une trilogie fiscale
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- 18 nov.
- 3 min de lecture
Jean-Marc, comme beaucoup, adore le CELI (Compte Épargne Libre d'Impôt).
« Un compte où on ne paie jamais d’impôt ? Génial ! », se disait-il.
Oui… mais seulement si on respecte les règle. Et pour le CELI, l’Agence du revenu du Canada (ARC) surveille deux points avec une précision chirurgicale :
Vos droits de cotisation
Votre résidence fiscale
Voici l’histoire de Jean-Marc, qui a connu ces deux réalités…
En effet, Jean-Marc était résident fiscal du Canada. Il est redevenu résident fiscal français pendant quelques années car il était rentré en France, définitivement, pensait-il.
Mais, il se languissait de sa vie canadienne. Il est, alors, revenu dans le pays à la feuille d'érable, a repris ses habitudes et la résidence fiscale canadienne.
1. Quand Jean-Marc était résident fiscal du Canada : des droits et un plafond
Tant que Jean-Marc était résident fiscal du Canada, il pouvait cotiser librement à son CELI.
Mais attention : l’ARC contrôle rigoureusement le respect du plafond annuel des Droits de Cotisation.
Droits de cotisation : comment ça marche ?
Chaque année, le 1er janvier, les contribuables reçoivent un nouveau montant de droits CELI, à condition d’avoir 18 ans ou plus.
Les droits disponibles =
Plafond annuel de l’année en cours,
+ droits inutilisés des années précédentes,
+ retraits d’années antérieures (qui reviennent seulement au 1er janvier).
Exemples de plafonds annuels récents
2024 : 7 000 $
2025 : 7 000 $
Jean-Marc, enthousiaste, avait cotisé un peu trop certains mois… sans vérifier ses droits. Mauvaise idée.
Pénalité pour cotisation excédentaire
L’ARC impose :👉 1 % par mois sur le montant excédentaire tant qu’il reste dans le CELI.
Résultat : Jean-Marc a payé parce qu’il n’a pas surveillé ses droits.
2. Quand Jean-Marc a quitté le Canada : le piège du CELI pour les non-résidents
Quelques années plus tard, Jean-Marc quitte le Canada. Il devient non-résident fiscal.
Bonne nouvelle :
✔ Il peut garder son CELI.
Mauvaise nouvelle :
❌ Il ne peut plus cotiser,
❌ ses droits de cotisation à un CELI ne s'accumuleront pas pendant chacune des années où il est non-résident du Canada.
Conditions pour cotiser à un CELI
Pour faire une cotisation valide, il faut :
Être résident fiscal du Canada au moment exact de la cotisation
Avoir 18 ans ou plus
Avoir des droits disponibles
Jean-Marc, lui, croyait que le CELI était un compte « à vie », peu importe sa résidence fiscale. Il a donc continué à cotiser.
L’ARC, elle, n’a pas trouvé ça drôle.
Pénalité pour cotisation d’un non-résident
Toute cotisation effectuée alors que vous êtes non-résident entraîne :
👉 1 % par mois sur le montant cotisé,… pour chaque mois où la somme reste dans le CELI.
Et si la cotisation est aussi excédentaire ?
👉 Les deux pénalités s’additionnent.
Jean-Marc a reçu une lettre. Elle faisait moins de dix pages… mais son compte bancaire a pleuré quand même.
Il lui a fallu produire des formulaires, des calculs...et, finalement, se faire assister par un professionnel pour se sortir de là.
3. Le retour de Jean-Marc au Canada : tout redevient possible
Bonne nouvelle pour Jean-Marc : il revient vivre au Canada et redevient résident fiscal.
Dès lors :
✔ Il peut recommencer à cotiser
✔ Il retrouve son plafond annuel normal
Conclusion
Le CELI est un outil exceptionnel, mais il dépend entièrement de votre statut fiscal.
Jean-Marc l’a appris trois fois :
Une fois comme résident,
Une fois comme non-résident,
Une fois en revenant au pays.
Et comme souvent…



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